Solar Panel est un inventaire du végétal, initié avec la vigne, dont il existe 10 000 variétés répertoriées aujourd’hui. L’étude de la vigne s’appelle l’ampélographie. Cette série débuté en 2015, se poursuit vers une recherche esthétique inédite, grâce au papier coréen d’exception « Hanji », le nec plus ultra des papiers fait main sur Terre.
Papier 100% naturel de 50 gr, de couleur légèrement crème, dimension originale de 60 X 92 cm. Ces tirages sont vendus sur le site : ateliergutner.com
La Corée du Sud est traditionnellement reconnue dans la fabrication de papier d’exception, un art cultivé depuis le 7e siècle. Une famille détient encore ce savoir-faire unique au monde et cultive des mûriers qu’elle étête pour récupérer les tiges et l’écorce. Leur eau de source et les roses trémières également cultivé sur la propriété sont les ingrédients naturels nécessaires à la fabrication de ce papier travaillé à la main, réalisé seulement une seule fois par an.
Œuvre d’un Maître papetier, officiellement trésor national, fournisseur de la Maison Bleue, résidence officielle et bureau de la Présidence de la Corée du Sud, ce papier « Hanji » est entré à l’inventaire du Musée du Louvre il y a trois ans où il est utilisé uniquement pour la préservation et l’entretien des œuvres exceptionnelles (notamment des dessins de Léonard De Vinci, de Raphaël ou Dürer), sa tenue est garantie en siècle.
Ce papier d’exception, aux fibres légères, n’était pas destiné à l’impression photographique. Il a fallu créer durant 2 ans, en collaboration avec le Maître papetier et des spécialistes de l’impression photographique, créer un processus de reproduction unique pour imprimer ces photographies tout en préservant la délicatesse du papier. Actuellement seul un laboratoire photographique est capable d’imprimer ces photos dans le monde.
Ce papier Hanji recueille aujourd’hui l’inventaire du vivant ampélographique dans des tirages originaux en série limitée, numéroté 1/30.
Lydia et Claude Bourguignon sont des scientifiques, ils sont les spécialistes mondiaux de la microbiologie des sols, des techniques de restauration et de préservation des sols agricoles grâce à des méthodes respectueuses de la faune et de leur fonctionnement, mises au point en plus de 40 années d’expérience. Anciens ingénieurs de l’INRA, ils fondent en 1989 le laboratoire LAMS 21 (Laboratoire d’analyse microbiologique des sols) qui analyse sur le plan physique, chimique et biologique les sols agricoles et viticoles partout dans le monde, en Europe, Amérique du Nord, Amérique du Sud, Afrique et Asie, ils sont rejoint en 2008 par leur fils Emmanuel, Docteur es sciences en microbiologie et écologie du sol. Ils furent les premiers, dans les années 1970, à dénoncer une baisse alarmante de la biomasse, des micro-organismes et une perte d’humus dans les sols. Les outils et concepts qu’ils ont développés sont très utilisés par les agriculteurs et les viticulteurs biologiques et biodynamiques qui ont des sols beaucoup plus actifs et riches en organismes vivants et en biodiversité que ceux de l’agriculture dite « conventionnelle ». Ils prônent le retour à une agriculture durable, calqué sur l’agro-sylvo-pastorale et agriculture moins riche en « -cides » : herbicides, fongicides, pesticides. Faire intervenir Lydia et Claude Bourguignon n’est pas anodin, pour un agriculteur ou un viticulteur : c’est toujours le résultat d’un constat, une volonté d’apprendre et de connaître la richesse et la diversité de son sol, de mieux faire, de cultiver l’excellence.
Travail au long cours sur l’univers du vin. La série In Vino Luminis débuté en 2007, continue d’évoluer et de s’enrichir grâce à toute la diversité vivante et matérielle du vin.
Observations et recherchesphotographiques sur le travail des hommes et des femmes qui l’élabore.
Promenons nous dans les bois… Et attrapons la maladie de Lyme.
Cette maladie et son cocktail d’infections, transmise par une piqure de tique, est au centre d’un énorme scandale sanitaire en France ou les malades atteints de plusieurs pathologies lourdes sont laissés totalement à l’abandon faute d’un dépistage positif. Les fameux tests Elisa et Western blot, calibrés à l’origine sur des espèces de tiques américaines, avec un champ à 5% de l’infection, laisserai sur le carreau 30 000 à 40 000 personnes par an en France. Contrairement à l’Allemagne, ou la maladie est sérieusement prise en compte (un annuaire de 17 pages de praticiens la traitant est disponible) la France laisse des dizaines de milliers de patients chaque année, finir leur maladie bien souvent en service de psychiatrie, paralysés, incontinents, avec des dommages neurologique graves et irréversibles. Faute d’autres diagnostiques probants, tout se passe dans votre tête……….
Au Etats-Unis ou la maladie fut diagnostiquée la première fois et même avec un système de santé « privé » ou l’intêret des assureurs de santé est de minimiser les ayants droit et autres remboursements médicaux, cette maladie est déjà reconnu comme épidémie dans trois états. Elle est là-bas considérée comme la première cause infectieuse devant le SIDA / HIV.
La maladie de Lyme et ses co-infections sont transmissibles de la femme enceinte au foetus, ainsi que durant l’allaitement du nouveau-né, de gros soupçons existent sur la transmission sexuelle, quid des transfusions de sang ? Un « malade de Lyme positif au test Elisa et négatif Western Blot peut donner son sang, les professionnels de santé questionnés sur ce sujet sont restés évasifs…
Les docteurs européens en chargent du traitement de cette maladie estiment à 1 million de personnes infectés par an dans l’Europe de l’Ouest.
Promenons nous dans les bois, mais choisissez plutôt l’Allemagne, à moins que la psychiatrie vous passionne…
Reportage distribué par l’agence SIPA press.
FRANCE: Maladie de Lyme
Mme Cunin a 47 ans. Elle vit a Anould dans les Vosges, mère de 4 enfants elle est diagnostiquée malade de Lyme depuis février 2016 suite a un test sanguin effectue en Allemagne. Les tests Français n avaient rien diagnostiques auparavant. Suite a des troubles du sommeil important une fatigue toujours présente et un état dépressif permanent. Elle est hospitalisée 4 mois et demi en psychiatrie faute d autres diagnostiques médicales probants. Les antidépresseurs prescrits déclenchent de violentes crises de convulsions et accentuent sa dégradation physique. Entrée valide à l hôpital elle en ressort handicapée en fauteuil roulant sans aucun diagnostique médicale ni aucun traitement.
Depuis son fils de 8 ans a été place en foyer d accueil, son autre fils, déscolarisé depuis un an, suit un suivi psychologique renforcé.
Mme Cunin montrant le résultat de ses tests effectués en Allemagne confirmant le degré élevé de son infection de la maladie de Lyme.
Sandrine Pierre a 30 ans et vit a Saulxures sur Moselotte dans les Vosges. Elle est atteinte de la maladie de Lyme en stade 3 sur 4. Sa maladie n’est pas reconnu par la sécurité sociale car le test officiel Elisa de détection de Lyme est négatif. Elle ne bénéficie d aucune aide. Elle est mère de 2 enfants de 4 et 8 ans. Lors de son dernier séjour à l’hopital d’Epinal un interne de médecine générale ne trouvant aucune pathologie lui a demandé de ne plus se présenter à son service en lui remettant une paire de bas de contention et en lui préconisant d aller au centre anti-douleur lors des prochaines attaques. Elle accompagne ce jour la son fils a une compétition d athlétisme.
Sandrine Pierre montre le résultat de son test pratique et qui permet de rechercher les variètés de bactéries présentent dans l organisme. L Allemagne reconnait la maladie de Lyme et applique un autre protocole de recherche et de soins. Selon les dernières estimations de spécialistes médicaux européen environ 1 000 000 de personnes seraient infectes par an.
Saulxures sur Moselotte, FRANCE – 2904/2016
Photo Gutner/SIPA
La fille de Sandrine Pierre montrant le dessin de sa maman dans son cahier d’école. Photo Gutner/SIPA
Professeur Christian Perronne chef du département des maladies infectieuses et tropicales a l hopital universitaire de Garches spécialiste de la maladie de Lyme, maladie transmise par la piqure des tiques. Ses collègues d’Europe de l Ouest estiment qu environ 1 million de personne sont contamines en Europe et non correctement diagnostiques et soignes. Garches, FRANCE – 2904/2016 Photo Gutner/SIPA
FRANCE: Maladie de Lyme Le Docteur Francois Lallemand médecin généraliste a Shirrein en Alsace dans son cabinet est un des 3 médecins en Alsace acceptant de soigner la maladie de Lyme. Cette maladie est transmise a l homme par une piqure de tique. Il se bat depuis de nombreuses années pour faire reconnaitre l inéfficacité des protocoles mis en place par le ministère de la sante, le protocole de la conférence de consensus du 13 décembre 2006, pour dépister et soigner la maladie de Lyme. Il fais l objet actuellement d’une enquète des services de santé régionaux car il continue à soigner les patients en ne respectant pas le cadre des 3 semaines d’antibiothérapie recommandé par la conférence de consensus, jugeant le résultat peu efficace. Cette maladie est officiellement reconnue en Allemagne et prise en charge par les caisses de sécurité sociale allemandes
Rosemarie a 59 ans. Cette céramiste de formation souffre depuis 2003 de syndrome cérébraux lourds. Le professeur qui la suit a diagnostique plusieurs troubles cérébraux probables sans toutefois mettre un nom concret sur ses souffrances. Elle était paralysée lourdement et incapable de parler. Depuis Janvier 2016 elle a retrouvé un peu plus d’autonomie et parle plus facilement. Les examens et traitements pratiqués antérieurement n’ont apportés aucun diagnostics ni changements de son état de sante. Elle a donc réalisé un test de dépistage en Allemagne.
Sandra Olivier est championne du monde 2013 de course d’orientation en catégorie vétéran. Elle est malade de Lyme depuis 2012. Elle a mis plusieurs mois a diagnostiquer cette contamination et a trouver un docteur voulant la soigner. Elle est la marraine de l’association France Lyme. Son état de sante est stable il alterne entre des phases de grande fatigue et des normales. Elle ne sait toujours pas le niveau d’infection ni le traitement qui pourrait améliorer son état de santé. La France ne reconnait toujours pas la problématique des fiabilités du test de dépistage, sujet à controverses, alors que les Etats Unis en Mars 2017 préconisait l’observation clinique des symptômes et la « la faiblesse » des tests de dépistage.
C’est une pauvreté invisible, pudique et fière. La misère qui se cache au fond de nos campagnes, elle n’épargne pas ceux qui, depuis des générations, exploitent la terre ou élèvent leurs bétails. Au-dela de tout débat politique, syndicale ou partisan, l’agriculteur est celui qui nourrit l’humanité.
Comment celui qui travaille dur pour cela, ne peut-il vivre dignement de son travail ? L’agriculture française reste la plus performante d’Europe, mais la France compte 2 fois moins de paysans depuis 20 ans, les jeunes générations n’assurent plus la relève des agriculteurs partant à la retraite, précarité, faible revenus, charges et horaires de travail élevés, endettement important à l’installation, tels sont les causes de se désengagement. En 2000, d’après des chiffres officiels, il y avait 1,3 millions de d’agriculteurs en France, en 2010, ils sont 966 000. Le nombre d’exploitations est lui passé de 663 800 en 2000 à 490 000 pour 2010. Ce phénomène entraine également l’amplification des grosses structures de production, une migration de la population, la disparition des commerces et du tissu rurale.
Travaillant autour du monde agricole depuis quelques années, je fus choqué lors de la parution en 2010, dans un magazine de la presse professionnelle agricole, d’un dossier spécial qui expliquait aux paysans, sur plusieurs pages comment toucher le RSA. Ils sont aujourd’hui plusieurs milliers en France a percevoir cette aide de l’état, tout en continuant a travailler au quotidien sur leurs fermes.
Le produit du terroir a fait place depuis longtemps à celui de la machine industrielle et du rendement à faible coût. La misère aussi en a un, il est humain en premier lieu.
J’ai commencé ce travail photographique en avril 2011 après avoir pris plusieurs contacts avec certains agriculteurs fin 2010, et les convaincre au fil des rendez-vous et avant de sortir mes boitiers, de la nécessité de témoigner de leur réalité économique, en leurs garantissant que je ne chercherai pas à faire des gros plans de leurs poubelles, mais à témoigner simplement de leur vie. 7 mois après le premier contact je commençais les prises de vue. J’ai photographié également pour ce reportage, les mains de chaque paysan comme un fil commun.
Une association, Solidarité Paysans Picardie m’a aidé dans cette démarche, plutôt proche syndicalement de la confédération paysanne que de la FNSEA, elle vient en aide aux exploitants agricoles (de toute affiliation) pour des problèmes financiers ou juridiques, ou pour des conseils de méthodes de travail sur leur exploitation. Cette association présente dans plusieurs régions de France, m’a permis de continuer ce travail, depuis janvier 2012 en Bretagne, avec d’autres paysans et dernièrement en 2015 en région Centre Auvergne.